mercredi 22 juillet 2009

Maison d'été au soleil de Provence... (Vidéo)

Il passait sa Thèse, je passais mon Bac
Je me mariais, il mourrait...

Il avait vécu ce qu'il voulait vivre.
Il était brillant, intelligent.
L'écouter parler nous absorbait durant des heures.
Copains de fac réunis autour de lui, il nous assurait qu'il serait édité à la nrf... plus tard.
Poète parfois, distilateur de mots toujours. Il a réussi.

Ecriture noire, images sous la pluie, mots violence de relations éphémères, provocation d'une époque où la maladie ne se nommait pas, réservée à des gens "comme lui" pourtant tellement "comme nous".
Homage à ses parents, carnets de notes, souvenirs d'enfance qu'il couchait sur papier, quand les miens encore vivaces puisaient écho dans sa mémoire.

Je le revois dans notre jardin, croquant des cerises, au soleil, beau.
Regard sombre, blouson de cuir et rire aux lèvres.
Et pourtant déjà l'affirmation d'autres choix de vie.

La maladie qui empoisonnait son sang l'a emporté,
longue maladie que je connaissais mal, taboue...
lutte et rage de vivre qu'il confiait à ses manuscrits
mise à distance de la peur et de la mort par la littérature
pudeur et impudeur
mort à 32 ans

JBN

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