dimanche 26 juillet 2009

Procastiner

Remettre au lendemain ce qui est douloureux ou me fait peur.

Je n'ai plus de courage
Plus le courage de faire face aux échéances de cette semaine
Plus le courage d'affronter la perversion des relations au travail
Plus le courage de décider de faire demi tour et de reconnaître que je me suis trompée
Plus le courage de prendre mon téléphone pour lui dire
Plus le courage de choisir de changer la situation
Plus le courage de prendre les choses en mains
Plus le courage de porter sur la tête toutes les casquettes

La "presque inépuisable force" s'est tarie, faute de vision, faute de stimulation.
Et maintenant le vide, même plus l'énergie du désespoir.
Juste l'envie d'attendre que quelqu'un vienne me sortir de là pour prendre un nouveau départ.

Combien de temps dure un burn out ?
D'une brûlure reste toujours une cicatice.
La méfiance et l'anticipation négative restent-elle marquées comme des automatismes dans l'âme ?

jeudi 23 juillet 2009

La rubalise

Alors là c'est trop fort !

Ils m'ont inventé un mot nouveau : "rubalise" pour ruban de balisage.
C'est logique mais ça complique tout.
Déjà que j'ai du mal avec les mots simples que je suis sensée maîtriser. Alors s'ils m'inventent des contractions de mots pour des trucs pareil, où est ce que je vais ?
"Rubalise" je vous demande un peu !
Les mots se téléscopent dans ma tête et créent des néologismes. Et voila qu'on m'en offre à retenir.

Enfin si la rubalise peut borner un tant soit peu le chantier de mon cerveau, va pour "rubalise" même si à mon avis ça doit s'appeler autrement chez les gens normaux !
J'ai quand même mis 4 jours à le retenir celui-là.

Fausse route (Vidéo)

Ca ne s'en va pas,

Cette impression de passer à côté de ma vie
Ce sentiment qu'il y a mieux à faire ailleurs
Cette certitude que je ne suis pas à ma place
Ce vide face à la futilité de l'existence

Besoins de reconnaissance ?

Plutôt besoin de pouvoir faire ce que je crois au service de ceux qui en ont besoin.
Pourquoi ai-je lâché mon boulot pour aller dans cette galère ?

Idéalisation du service au détriment de l'efficacité
Croyance dans un appel qui s'avère être un piège

Jouer les faire valoir dans un mode figé plutôt que de se battre pour une cause

Au fait quelle est la limite entre le sarcasme et le cynisme ?

mercredi 22 juillet 2009

Maison d'été au soleil de Provence... (Vidéo)

Il passait sa Thèse, je passais mon Bac
Je me mariais, il mourrait...

Il avait vécu ce qu'il voulait vivre.
Il était brillant, intelligent.
L'écouter parler nous absorbait durant des heures.
Copains de fac réunis autour de lui, il nous assurait qu'il serait édité à la nrf... plus tard.
Poète parfois, distilateur de mots toujours. Il a réussi.

Ecriture noire, images sous la pluie, mots violence de relations éphémères, provocation d'une époque où la maladie ne se nommait pas, réservée à des gens "comme lui" pourtant tellement "comme nous".
Homage à ses parents, carnets de notes, souvenirs d'enfance qu'il couchait sur papier, quand les miens encore vivaces puisaient écho dans sa mémoire.

Je le revois dans notre jardin, croquant des cerises, au soleil, beau.
Regard sombre, blouson de cuir et rire aux lèvres.
Et pourtant déjà l'affirmation d'autres choix de vie.

La maladie qui empoisonnait son sang l'a emporté,
longue maladie que je connaissais mal, taboue...
lutte et rage de vivre qu'il confiait à ses manuscrits
mise à distance de la peur et de la mort par la littérature
pudeur et impudeur
mort à 32 ans

JBN

dimanche 12 juillet 2009

Perdue

Petit matin frisquet début juillet
Je pars emmener ma voiture au garage avant de filer travailler.
45 km, je les connais par coeur.
L'autoroute, la monté, le radar, la monotonie du paysage, la sortie
... Non ce n'est pas la bonne
Pourtant c'est bien là qu'il fallait tourner !
Reprise de la nationale dans l'autre sens, le temps de pouvoir rerouver l'autoroute.
L'autoroute, la monté, le radar, la sortie
... Encore raté
Pourtant c'est bien là qu'il fallait tourner ?
Passage par les petites routes de la nationale.
Le sens de l'orientation n'est pas perdu. Les villages se suivent et le garage est là.

Cette route je la connais depuis 10 ans, cette sortie je l'ai prise des dixaines de fois.
Aujourd'hui le blanc, encore une info qui a grippé. Tout le reste a fonctionné mais cette information là n'est pas arrivée à retrouver son chemin dans le dédal de mes neurones en travaux.
Chantier d'été sur mon autoroute personnelle, ralentissez chantier mobil.

samedi 4 juillet 2009

S'apprivoiser (Vidéo)

Un sourire,
Une parole,
Une orchidée,
Des minutes purement gratuites volées à un agenda surchargé,
L'attention unique dans ses yeux,
Ses mots vrais face à l'inéluctable,
Sa présence, cadeau immense
Sa moto et son bateau,
Ses silences,
Sa capacité à rendre les autres intelligents,
Sa passion,
Sa capacité à ne mépriser personne,
Son humilité,
Sa force de travail,
Les défis qu'il se lance
Sa capacité à tout donner pour chaque cause,

Mon ami devenu mon frère

Manipulations

Le plus fort, c'est celui qui fuit le conflit.
Il puni l'autre en lui déniant le droit d'exister dans la relation.

Le plus fort, c'est celui qui boude, qui ne répond plus, qui répond au téléphone en plein milieu d'un dialogue.
Il dévalorise l'autre en lui déniant le moindre intérêt.

Le plus fort, c'est celui qui interromp le travail, passant en force ses idées.
Il anéanti les projets de l'autre en déniant l'importance de la tâche en cours.

Le plus fort, c'est celui qui arrive à la dernière minute pour faire tout changer alors que la réflexion est aboutie.
Il déstabilise l'autre, déniant la capacité de choix et de prise de responsabilité.

Le plus fort, c'est celui qui se rend indispensable.
Il empêche toute relève, déniant aux autres leur potentiel.

Le plus fort, c'est celui qui refuse toute remarque au nom de l'abolition du fonctionnement pyramidal.
Il bloque l'avancée de l'équipe en faisant primer son indépendance sur le bien commun.

Le plus fort, c'est celui qui fait passer l'autre pour psychorigide et sans coeur.
Il se ralie les personnes de l'extérieur par la moquerie et une attitude décontractée.

Le plus fort, c'est celui qui éjecte hors du jeu, tous ceux qui pourraient lui faire de l'ombre.
Il oblige à l'abandon pour pouvoir jouer le pygmaillon avec de nouvelles personnes.

Le plus fort reste le plus fort, tant que tout le monde accepte de se laisser manipuler, parce que c'est moins désagréable que d'affronter le problème.